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ÉDITION DE 1836


NOTE I.

Nous avons jugé inutile d’indiquer, dans les deux premiers actes, les différences assez nombreuses entre le texte des précédentes éditions et le texte de l’édition actuelle. Ces différences, comme nous l’avons déjà dit, proviennent toutes des mutilations faites à la représentation. La question littéraire était encore trop peu comprise en 1830 pour que Hernani pût être représenté tel qu’il avait été écrit. Il faut dire pourtant que les retranchements n’avaient pas essentiellement altéré les deux premiers actes, mais ils avaient assez profondément modifié le troisième, pour que nous croyions nécessaire de réimprimer ici les scènes v, vi et vii de cet acte comme on les a imprimées en 1830, comme on les a jouées à cette époque, et comme on les joue encore aujourd’hui. De cette façon, le lecteur peut confronter les deux textes, l’œuvre mutilée et l’œuvre complète, et décider qui avait raison alors et qui a raison maintenant.



Scène IV.

HERNANI, DOÑA SOL.
Hernani, immobile, considère avec un regard froid l’écrin nuptial placé sur la table, puis hoche la tête, et ses yeux s’enflamment.
HERNANI.

Je vous fais compliment ! — Plus que je ne puis dire
La parure me charme, et m’enchante, et j’admire !

Examinant le coffret.
Sans doute tout est vrai, tout est bon, tout est beau,