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Page:Hugo Rhin Hetzel tome 3.djvu/123

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LETTRE XXXVII


SCHAFFHAUSEN


Vue de Schaffhouse. — Schaffhausen. — Schaffouse. — Schaphuse. Schapfuse. — Shaphusia. — Probatopolis. — Effroyable combat et mêlée terrible des érudits et des antiquaires. — Deux des plus redoutables s’attaquent avec furie. — L’auteur a la lâcheté de s’enfuir du champ de bataille, les laissant aux prises. — Le château Munoth. — Ce qu’était Schaffhouse il y a deux cents ans. — Quel était le joyau d’une ville libre. — L’auteur dîne. — Une des innombrables aventures qui arrivent à ceux qui ont la hardiesse de voyager à travers les orthographes du pays. — Calaîsche à la choute. — L’auteur offre tranquillement de faire ce qui eût épouvanté Gargantua.


Septembre.

Je suis à Schaffhouse depuis quelques heures. écrivez Schaffhausen, et prononcez tout ce qu’il vous plaira. Figurez-vous un Anxur suisse, un Terracine allemand, une ville du quinzième siècle, dont les maisons tiennent le milieu entre les chalets d’Unterseen et les logis sculptés du vieux Rouen, perchée dans la montagne, coupée par le Rhin, qui se tord dans son lit de roches avec une grande clameur, dominée par des tours en ruine, pleine de rues à pic et en zigzag, livrée au vacarme assourdissant des nymphes ou des eaux, ― nymphis, lymphis, transcrivez Horace comme vous voudrez, ― et au tapage des laveuses. Après avoir passé la porte de la ville qui est une forteresse du treizième siècle, je me suis retourné, et j’ai vu au-dessus