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Page:Hugo Rhin Hetzel tome 3.djvu/196

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Cela dit une fois pour toutes, continuons l’examen des ressemblances entre les deux empires qui ont alarmé le passé et les deux empires qui inquiètent le présent.

Première ressemblance. Il y a du tartare dans le turc, il y en a aussi dans le russe. Le génie des peuples garde toujours quelque chose de sa source. Les turcs, fils de tartares, sont des hommes du nord, descendus à travers l’Asie, qui sont entrés en Europe par le midi.

Napoléon à Sainte-Hélène a dit : Grattez le russe, vous trouverez le tartare. Ce qu’il a dit du russe, on peut le dire du turc.

L’homme du nord proprement dit est toujours le même. à de certaines époques climatériques et fatales, il descend du pôle et se fait voir aux nations méridionales, puis il s’en va, et il revient deux mille ans après, et l’histoire le retrouve tel qu’elle l’avait laissé.

Voici une peinture historique que nous avons sous les yeux en ce moment :

« C’est là vraiment l’homme barbare. Ses membres trapus, son cou épais et court, je ne sais quoi de hideux qu’il a dans tout le corps, le font ressembler à un monstre à deux pieds ou à ces balustres taillés grossièrement en figures humaines qui soutiennent les rampes des escaliers. Il est tout à fait sauvage. Il se passe de feu quand il le faut, même pour préparer sa nourriture. Il mange des racines et des viandes cuites ou plutôt pourries sous la selle de son cheval. Il n’entre sous un toit que lorsqu’il ne peut faire autrement. Il a horreur des maisons, comme si c’étaient des tombeaux.