Aller au contenu

Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/146

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

eddîn, d’accompagner cet individu hors de la maison, dans un endroit où se tient son trésorier, avec des bourses pleines de pièces d’argent. Ce dernier lui donne la somme qui lui a été assignée. C’est en ce moment que les fakîhs viennent trouver Alkobthy, et qu’on lit en sa présence l’ouvrage de Bokhâry. Lorsqu’il a fait la dernière prière du soir, les assistants le laissent et s’en retournent.


DES KÂDHIS DU CAIRE, À L’ÉPOQUE OÙ J’ENTRAI DANS CETTE VILLE.

Parmi eux on distinguait : 1° le kâdhi des kâdhis des châfeïtes ; c’est celui de tous qui est le plus élevé en dignité et qui jouit de la plus grande considération. Il a le droit de donner l’investiture aux kâdhis de l’Egypte et de les destituer. (Cf. l’Hist. des Sultans mamlouks, t. II, ire part. p. 9 ; Journ. asiat. mai 1844, p. 32 8.) Il s’appelait alors le kâdhi, l’imâm, le savant Bedr eddîn ibn Djémà’ah. A présent c’est son fils Izz eddîn qui est revêtu de cette charge. 2° le kâdhi des kâdhis des mâlikites, le pieux imâm Taky eddîn Alikhnây ; 3° le kâdhi des kâdhis des hanéfites, le savant imâm Chems eddîn Alharîry. Il était fort brusque, mais personne