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lustres ; enfin, elle est la résidence des vice-rois du Sa’îd. A l’extérieur de cette ville, se trouvent la zâouïah du cheïkh Chihâb eddin, fils d’Abd alghaffâr, et celle d’Al-afrem. C’est ici qu’a lieu, au mois de ramadhân de chaque année, la réunion des fakirs voués au célibat. Parmi les savants de Koùs, on remarque : 1° son kàdhi Djémâl eddin Ibn assédid, et 2° son khathib Feth eddin, fils de Dakik al’id, un des hommes diserts et éloquents qui ont obtenu la supériorité dans l’art de la prédication. Je n’ai vu personne qui l’égale, excepté le prédicateur de la mosquée sacrée (à la Mecque), Béhâ eddin Atthabary et le khathib de la ville de Khârezm, Hoçâm eddîn Alméchàthy (tous deux seront mentionnés plus tard) ; 3° le jurisconsulte Béhâ eddin, fils d’Abd al’azîz, professeur dans le collège màlékite ; 4° le fakîh Borhàn eddîn Ibrâhim alandalocy, qui possède une noble zàouïah.

Je me rendis de Koûs à la ville d’Alaksor (les palais, Luxor), qui est petite, mais jolie. On y voit le tombeau du pieux anachorète Abou’lheddjàdj alaksory, près duquel s’élève une