Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/169

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(mamloùks), qu’il avait déjà coulé bas les navires, et que les Turcs s’étaient enfuis devant lui. Notre voyage par mer étant rendu impossible, nous vendîmes les provisions que nous avions préparées, et nous retournâmes vers la haute Égypte, en compagnie des Arabes qui nous avaient loué des chameaux. Nous atteignîmes la ville de Koùs, que nous avons mentionnée plus haut. De là nous descendîmes le Nil (or c’était l’époque de sa crue). Après un trajet de huit jours, nous abordâmes au Caire. Je restai une seule nuit dans cette ville, et je me dirigeai vers la Syrie. Cela se passait au milieu du mois de cha’bân de l’année 26 (726 de l’hégire, 1826 de J. C).

J’arrivai à la ville de Belbeys, qui est grande et possède beaucoup de jardins ; mais je n’y ai rencontré personne dont je désire faire mention. Ensuite j’atteignis Assâlihiyah, et de là nous entràmes dans les sables (les déserts), et nous fimes halte successivement dans leurs stations, telles que : Assaouàdah, Alouarràdah, Almothaïlab, Al’arîch et Alkbar-