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un mois de distance entre ces deux villes. A son arrivée à Alop, il trouva que l’émir de cette ville avait fait déjà venir Hoçâm eddîn, et qu’il l’avait envoyé dans le lieu où l’on étrangle les condamnés. Dieu très-haut le délivra, et il retourna à son poste.

Je vis cet émir, et avec lui le kâdhi de Boghràs, Cherf eddîn elhamaouy, dans un endroit nommé El’amk (la plaine ; cf. l’Histoire des Sultans mamlouks de l’Égypte, t. 1, p. 249), situé à égale distance d’Antioche, de Tizîn et de Boghràs. Les Turcomans campent dans cette plaine avec leurs bestiaux, à cause de sa fertilité et de son étendue.

Je me rendis ensuite au fort appelé Koceïr (Cœsara de Guillaume de Tyr ; voyez l’Histoire des Sultans mamlouks, t. I, 2° part. pag. 267), diminutif de kasr (palais, château). C’est une belle forteresse, dont le commandant est Alâ eddîn elcurdy, et le kâdhi Chihâb eddîn elarmanty, originaire d’Egypte.

Je partis pour le château dit Achchoghrobocâs ; il est inaccessible, et placé sur un sommet très-élevé. Son comman-