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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/338

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lui la séduction et qu’il se mutila. Cela fait, il perdit connaissance et il fut trouvé dans cet état. On le soigna jusqu’à ce qu’il guérît. Il fut ensuite un des desservants de la noble mosquée et un de ses moueddhins, et le supérieur de ces deux classes. Il est encore en vie.


DE QUELQUES PERSONNES HABITANT AUPRÈS DU TEMPLE DE MÉDINE.

Nommons d’abord le cheïkh pieux et vertueux Abou’l’abbâs Ahmed, fils de Mohammed, fils de Marzoûk, personnage d’une grande dévotion, jeûnant souvent et priant assidûment dans la mosquée de l’envoyé de Dieu, doué d’une constance et d’une résignation remarquables. Souvent il se retirait à la Mecque, l’illustre. Je l’ai vu dans cette ville en l’année vingt-huit (728 hég. 1328 de J. C.), et personne plus que lui ne faisait les tournées autour de la ca’bah. J’admirais son assiduité dans cet exercice, malgré la violence de la chaleur dans le lieu des processions. Cet endroit est pavé avec des pierres noires,