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Un autre d’entre les modjâouirs de la noble Médine est Abou Mohammed essarouy, un des bons lecteurs. Il se rendit auprès du temple de la Mecque dans l’année susnommée, et il y lisait le Livre de la guérison, du kâdhi Iyâdh, après la prière de midi. Il s’acquitta des fonctions d’imâm, dans cette ville, pendant les prières de nuit du mois de ramadhàn. Un autre modjâouir, c’est le jurisconsulte Abou’l’abbâs alfacy (de Fez), professeur des mâlikites à Médine. Il a épousé la fille du pieux cheikh Chihâb eddîn Azzérendy.


ANECDOTE.

On rapporte qu’Abou’l’abbàs alfacy s’entretenait une fois avec quelqu’un, et qu’il poursuivit son discours, jusqu’à ce qu’il proférât une grave erreur, dans laquelle il tomba à cause de son ignorance dans la science des généalogies et faute de retenir sa langue. Son péché fut grand ; que Dieu lui pardonne ! Il dit, en effet, que Hoçain, fils d’Aly, fils d’Abou Thâlib, n’a pas laissé de postérité. L’émir de Médine, Thofaïl,