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banc, et c’est le premier endroit dans lequel le Prophête s’est prosterné en priant. Au midi se voit une maison qui a appartenu à Abou Ayyoûb alansàry, et à laquelle sont contiguës des habitations qu’on attribue à Abou Becr, Omar, Fâthimah, et Aïchah. En face de la mosquée est le puits d’Arîs, celui-là même dont l’eau est devenue douce depuis que le Prophète y a craché. Auparavant elle était saumâtre. Dans ce puits est tombé le noble anneau (de la main) d’Othmân. (C’était le sceau du Prophète, qui a été ainsi perdu. Conf. Abou’lféda, Géogr. p. 87.)

Un autre sanctuaire, c’est la coupole de la pierre à l’huile d’olive, au dehors de Médine. On dit que l’huile a dégoutté d’une pierre qui se trouve dans cet endroit, eu faveur du Prophète. Au nord se voit le puits de Bodhâ’ah, et vis-à-vis de lui, la montagne de Satan, d’où il cria le jour du combat d’Ohod : « Votre Prophète a été tué ! » Sur le bord du fossé qu’a creusé l’envoyé de Dieu, lors du rassemblement des confédérés, est un château ruiné qu’on nomme le châ-