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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/35

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qui n’ajoutaient rien à la pensée de l’auteur, telle qu’elle se trouvait exprimée dans le manuscrit 910, ou qui ne pouvaient balancer les leçons de ce dernier. Les autres variantes, indiquées par des numéros, et le chiffre de la page, se trouveront insérées à la fin de chaque volume.

Un mot maintenant sur deux autres exemplaires du même ouvrage, sur lesquels nous pouvons donner quelques renseignements, mais que nous n’avons pas vus.

L’ancien cheïkh elislâm de Constantine, Si Hamoûda ibn Lefgoun, est possesseur d’un exemplaire complet d’Ibn Batoutah. Ce manuscrit de format in-4o, presque sans taches et d’une belle conservation, a été copié à Constantine par l’aïeul du propriétaire actuel, Bedr eddîn ibn Mohammed ibn Abd alkerym alfékoun (suivant la prononciation du pays, ellefgoun, et par abréviation, lefgoun). Sa transcription fut terminée le 22 de chawwàl de l’année 1160 de l’hégire (27 octobre 1747). Quoique Bedr eddîn passât pour savant aux yeux de ses compatriotes, il a commis dans sa copie plusieurs fautes qui accusent ou de la négligence ou une connaissance peu profonde de la grammaire. Son écriture est peu élégante ; elle est même difficile à lire dans certains passages.

M. Cherbonneau, à qui nous devons les détails qui précèdent, a bien voulu nous transcrire plusieurs passages de ce manuscrit, dont un, formant plus des deux tiers de l’introduction. Nous avons pu nous convaincre par là que cet exemplaire laisse beaucoup à désirer sous le rapport de l’exactitude.

Un orientaliste espagnol, M. Pascual de Gayangos, possède une copie de la relation originale d’Ibn Batoutah. Ce manuscrit a été communiqué par son propriétaire à M. R. Dozy, qui l’a fréquemment mis à con-