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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/369

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Celle du milieu fait face à la partie mitoyenne du côté qui est entre les deux angles, de l’Irak et de la Syrie.

Les rideaux de la noble ca’bah sont de soie noire, et l’on y a tracé des caractères blancs. Ils brillent d’une lumière et d’une splendeur (sans pareille), et recouvrent la ca’bab depuis le haut jusqu’au sol.

Un des prodiges admirables opérés dans la noble ca’bah, c’est que, sa porte s’ouvrant, le sanctuaire est rempli d’une multitude qui ne peut être comptée que par Dieu, qui l’a créée et l’a nourrie. Toutes ces populations y entrent ensemble, et la ca’bah n’est pas trop étroite pour elles. Un autre de ses miracles, c’est qu’on ne cesse jamais, ni la nuit ni le jour, de faire des tournées autour d’elle. Personne ne se rappelle l’avoir jamais vue sans quelqu’un y faisant lesdites processions. Une autre de ses merveilles, c’est que les colombes de la Mecque, bien qu’elles soient en grande quantité, ni les autres oiseaux, ne s’abattent point sur elle et ne planent pas au-dessus d’elle dans leur vol. On voit les pigeons voler au-dessus de tout le sanctuaire ; et lorsqu’ils