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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/409

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ments de coton appelés kafthân, qu’il avait l’habitude d’endosser quelquefois. Quand j’eus fait ma prière de l’aurore, je me rendis de bon matin chez lui, et je l’informai de mon rêve. Il s’en réjouit beaucoup, il en pleura (d’attendrissement), et me dit : « Cette tunique a été donnée à mon aïeul par un saint personnage, et je regarde comme une bénédiction de la porter. » Après cela, je ne le vis jamais renvoyer un pauvre sans le satisfaire. Il ordonnait aussi à ses serviteurs d’apprêter du pain, de cuire des mets, et de me les apporter tous les jours, après la prière de l’asr. (Il est à noter que) les habitants de la Mecque ne mangent qu’une seule fois par jour, après ladite prière, (celle de l’asr). Ils se bornent à cela jusqu’au lendemain à la même heure. Celui qui désire prendre un peu de nourriture dans le restant de la journée, se contente de quelques dattes. C’est pour cela que leurs corps sont sains, et qu’ils sont sujets à peu de maladies et d’infirmités.

Le cheikh Khalîl avait épousé la fille du kâdhi Nedjm eddîn Atthabary. Or il résolut de la répudier, et se sépara d’elle ;