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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/419

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Il était serviteur des deux cheïkhs ci-dessus, et il est devenu supérieur du couvent à leur place, après leur mort.

12° L’homme pur, dévot et contemplatif, Abou’lhaçan Aly, fils de Farghoûs (ou Farghoûch), de Tlemcen.

13° Le cheïkh Sa’id, l’Indien, supérieur du couvent Calâlah.


ANECDOTE.

Le cheïkh Sa’îd était allé trouver le roi de l’Inde, Mohammed chah, qui lui avait donné beaucoup de richesses, avec lesquelles il vint à la Mecque. L’émir Athîfah le fit mettre en prison, exigeant de lui la remise de ses trésors ; et comme il s’y refusa, il subit le genre de torture consistant dans la compression des pieds. Il donna alors vingt-cinq mille dirhems d’argent, puis il retourna dans l’Inde, où je le vis. Il se logea dans l’hôtel de l’émir Saïf eddîn Ghada, fils de Hibat Allah, fils d’Iça, fils de Mohanna, prince des Arabes de Syrie. Ce Ghada était établi dans l’Inde, et marié à la sœur du roi de cette contrée, ainsi qu’on verra plus tard,