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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/423

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le vit, il l’embrassa. Le cheïkh Sa’îd lui remit l’ordonnance du khalife, qu’il baisa et plaça sur sa tête. Il lui livra aussi la caisse où se trouvaient les trois robes d’honneur, et le roi la porta sur ses épaules, en faisant quelques pas. Il endossa un de ces vêtements, et il fit revêtir le second à l’émir Ghiiâth eddîn Mohammed, fils d’Abd alkàdir, fils de Yoûcef, fils d’Abd al’azîz, fils du khalife Almostansir, l’abbàcide. Il séjournait près du roi de l’Inde, et nous raconterons plus tard son histoire. Le roi habilla avec la troisième robe l’émir Kaboûla, surnommé le grand prince. C’est lui qui se tient debout derrière la tête du roi, et en écarte les mouches. D’après les ordres du sultan, on revêtit de robes d’honneur le cheïkh Sa’îd et les gens de sa suite ; puis on le fit monter sur un éléphant, et il fit ainsi son entrée dans la ville. Le sultan était en avant de lui sur son cheval, et il avait à droite et à gauche les deux princes auxquels il avait fait revêtir les deux robes abbâcides. La capitale avait été décorée de différentes sortes d’ornements ; on y avait dressé onze pavillons de bois, ayant chacun quatre étages. Tous ceux-ci