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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/425

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et celui-ci lui envoya des richesses considérables. Toutes les étoffes suspendues dans les pavillons, et les autres qui y étaient étendues, ainsi que celles placées devant l'éléphant, étaient perdues pour le sultan. Ceux qui s’en emparaient étaient les musiciens, les artisans qui avaient construit les coupoles, les domestiques chargés du service des réservoirs, etc. C’est comme cela qu’ils agissent dans ce pays, lorsque le sultan arrive de voyage.

Le roi ordonna, au sujet du diplôme du khalife, qu’on eût à le lire tous les vendredis sur la chaire, entre les deux sermons (khothbah). Le cheïkh Sa’îd resta un mois à Dihly ; ensuite le roi l’expédia au khalife avec des présents. Il arriva à Cambaie, et y séjourna, en attendant des circonstances propices pour son voyage par mer.

Or le roi de l’Inde avait déjà envoyé de sa part un ambassadeur au khalife. C’était le cheïkh Radjeb alborka’ïy, un des supérieurs des soûfis, originaire de la ville de Kirim, dans la plaine du Kipdjak. Il le fit accompagner de présents pour le khalife, entre autres, d’un rubis valant cinquante