Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/448

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on frappe la farka’ah. (Nous avons déjà dit que celle-ci est portée, le vendredi, devant le prédicateur.) C’est là un signal du retour à la prière. Il fait alors une prière de deux génuflexions ; puis il accomplit sept autres tournées, et il continue ainsi, jusqu’à ce qu’il ait complété le nombre de vingt nouvelles rec’ahs. Ensuite ils font les prières appelées chaf’ et ouitr (pair et impair : prières qui ont lieu pendant la dernière partie de la nuit et toujours avant l’aurore), et se retirent. Les autres imâms n’ajoutent absolument rien aux cérémonies usuelles.

Lorsque le moment arrive de prendre le repas qui précède l’aurore, le moueddhin du Zamzam observe cet instant du haut du minaret situé à l’angle oriental du temple, Il se lève alors, invitant, avertissant et engageant les fidèles à faire ce repas. Tous les crieurs sont postés sur les autres minarets, et lorsque l’un d’eux parle, son voisin lui répond. On place au sommet de chaque tour une solive à l’extrémité de laquelle est adapté transversalement un bâton, où l’on suspend deux lanternes de verre allumées et d’une