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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/467

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Elle se trouve sur un terrain désert, et à sa cime il existe une ouverture profonde que les vents traversent. De là nous partîmes pour la vallée Alcoroûch, qui manque d’eau. Nous voyageâmes la nuit, et parvînmes le matin au château de Faïd. Il est grand et situé sur un vaste plateau ; un mur l’entoure et il a près de lui un faubourg. Ses habitants sont des Arabes, qui gagnent leur vie avec les pèlerins, en vendant et en trafiquant. C’est ici que les pèlerins déposent une partie de leurs provisions, lors de leur passage de l’Irak à la Mecque, et ils les retrouvent à leur retour. Ce point est à moitié route de la Mecque à Baghdad : de Faïd à Coûfah, il y a la distance de douze jours de marche, par un chemin bien uni, où l’on trouve de l’eau dans les réservoirs. Les pèlerins ont l’habitude d’entrer à Faïd en ordre de bataille et avec l’appareil de la guerre, afin d’effrayer les Arabes qui s’y trouvent réunis et de couper court à leur avidité à l’égard de la caravane. Nous y rencontrâmes les deux émirs des Arabes, qui étaient Fayyâdh et Hiyâr, tous les deux fils de