Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/72

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témoignages authentiques ; son époque est ornée de la parure de son mérite, et les hommes vivent dans l’abondance à l’ombre de sa miséricorde et de sa justice. Je veux parler du saint imâm Abou Sa’îd, fils de notre seigneur, le prince des croyants et le défenseur de la foi, qui, par ses résolutions vigoureuses, a ébréché le tranchant du sabre du polythéisme ; dont les glaives acérés ont éteint le feu de l’impiété en répandant des flots de sang ; dont les escadrons ont détruit les adorateurs de la croix, et dont la conduite dans la guerre sainte a été digne d’honneur : le saint imâm Abou Yoûcef, fils d’Alîd alhakk. (Que Dieu renouvelle pour eux son approbation, qu’il arrose de la pluie de ses dons leurs mausolées sanctifiés, qu’il leur accorde la plus belle des récompenses en faveur de l’islamisme et des musulmans, et qu’il conserve l’empire à leurs descendants, jusqu’au jour du jugement dernier !)

J’arrivai dans la ville de Tilimsân (Tlemcen), qui avait alors pour sultan Abou Tâchifîn Abd arrahmân, fils de Moùça, fils d’Othmàn, fils d’Yaghmorécen, fils de Ziyân.