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Page:Isaac Newton - Principes mathématiques de la philosophie naturelle, tome2 (1759).djvu/232

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PRINCIPES MATHÉMATIQUES

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Il a commencé par trouver les M. Newton cherche dans la Prop. 8. du Liv. 3. ce que peferoit poids du même le même corps ſur les différentes planetes, & il le trouve en faicorps ſur les différentes planetes, fant uſage du Cor. 2. de la Prop. 4. dans lequel il a fait voir que à égale les poids des corps égaux qui circulent dans des cercles, font comme les diamérres de ces cercles directement, & comme le quarré de leurs tems périodiques inverſement ; donc connoiffant les tems périodiques de Vénus autour du Soleil, des ſatellites de Jupiter autour de cette planete, des Lunes de Saturne autour de Saturne, & de la Lune autour de la Terre, & la diſtance de ces corps aux centres autour deſquels ils tournent ; & ſuppoſant que ces corps décrivent des cercles dans leur révolution, ce qui peut ſe ſuppoſer dans le cas dont il s’agit, on trouve quel feroit le poids du même corps tranſporté ſucceſſivement à la même diſtance du centre du Soleil, de Jupiter, de Saturne & de la Terre. Le poids du même corps ſur les différentes planetes, à égale difquantité de ma— tance de leur centre, étant connu, M. Newton en conclut la quanEt il a fait voir enſuite la rere eſt proportionnelle aux itité de matiere que chacune d’elles contient, car l’attraction dépoids du même corps ſur les dif— pendant de la maſſe & de la diſtance, à égale diſtance les forces férentes planetes, à égale diſtance attractives font comme les quantités de matiere des corps qui attidu centre, D’où il a tiré Icur denſité, rent ; donc les maſſes des différentes planetes font comme les poids du même corps ſuppoſé à égale diſtance de leurs centres, X X I. On peut connoître par le même moyen la denſité du Soleil & des planetes qui ont des ſatellites, c’eſt-à-dire, la proportion qui eſt entre leur diametre & la quantité de matiere qu’elles contiennent, car M. Newton (Prop. 72. Liv. 1.) a prouvé que les poids des corps égaux placés ſur les ſurfaces des ſphéres homogénes & inégales, font comme les diamétres de ces fphéres ; donc ſi ces fphéres étoient hétérogénes & égales, les poids des corps à leurs. ſurfaces feroient comme leur denſité, en ſuppoſant qu’il n’entre dans la loi d’attraction que la diſtance & la maſſe du corps attirant ; donc aux ſurfaces des fphéres hétérogénes & inégales, les