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PRINCIPES MATHÉMATIQUES

pour chaque point de la terre comme 11000 ; ſi nous retranchons enſuite pour chacun de ces trois points la force centrifuge de la force attractive, il nous reſtera I, 。 & 1, ce qui marque que les deux extrémités du diamétre de la terre qui eſt dirigé vers le Soleil, ſouffrent des forces égales en ſens contraire, qui tendent à y éloigner les particules depuis le centre de la terre ou bien à les élever.

3

Si dans le même diamétre nous prenons au dedans de la terre deux points également éloignés du centre, ces deux points ſouffriront encore une pareille force égale de part & d’autre, qui tend à éloigner les particules de ce centre ; mais cette force diminuera en même raiſon que la diſtance au centre de la terre. J’appellerai ce diamétre terreſtre, dont la direction paſſe par le centre du Soleil, l’axe Solaire de la terre ; ſi nous conſidérons à préſent l’équateur qui répond à cet axe, nous voyons que chaque point pris dans le plan de cet équateur, peut être cenſé également éloigné du centre du Soleil, & qu’ainſi aucun point de ce plan, ne ſe reſſentira de l’inégalité entre la force centrifuge & la force attractive, & ne perdra rien de ſa peſanteur naturelle vers le centre de la terre. Si l’on conçoit donc deux canaux, l’un tout le long du demi axe ſolaire, & l’autre tout le long du rayon de ſon équateur, qui communiquent enſemble au centre de la terre & qui ſoient remplis d’un fluide, il ſera élevé dans le premier canal & deſcendra dans l’autre, & la choſe fera ainſi pour l’un & l’autre demi axe ſolaire. C’eſt ici la premiere ſource du flux & reflux de la mer.

III.

On remarquera en ſecond lieu, que dans le canal de l’un des demi axes ſolaires, chaque partie du fluide eſt attirée directement vers le Soleil ſuivant la direction du canal, au lieu que dans l’autre canal cette force agit avec une petite obliquité ; il faut donc décompoſer cette force en deux autres, l’une perpen-