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Page:Jeanne-Landre-Echalote continue 1910.djvu/219

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PREMIÈRE JOURNÉE DE PLEINE MER

Elle était de mauvaise humeur. L’idée de coucher six ou sept nuits de suite en la compagnie d’individus de son sexe la dégoûtait.

— Quand je pense qu’on va être obligées de se laver les unes devant les autres, de se montrer ses jambes et le reste, je trouve ça immoral, — déclarait-elle au chanteur patriotique de la troupe. — Si c’était permis, je préférerais m’installer avec vous.

— Moi aussi, — répondait l’artiste, — car si vous voyiez les cocos que l’on m’a infligés !

Quand on pense que j’ai le pétomane dans ma canfouine !

Échalote voulut rire, mais, à cet instant, un coup de tangage la fit trébucher.

— Zut ! — ronchonna-t-elle, — si ça remue déjà !