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ÉCHALOTE CONTINUE…

daine, maintenant il voulait garder la certitude de lui avoir porté bonheur. Il la félicita donc de son ascension définitive et lui conseilla de se faire épouser.

— Veux-tu que j’intervienne ? — lui proposa-t-il. — Tu connais la valeur de mes conseils et quelle peut être mon influence sur un caractère indécis. J’exposerai à ton Canadien les avantages à tirer d’une union légitime et je me porterai garant de ta fidélité. Si je réussis — termina-t-il, — tu me rendras service à ton tour, peuh, peuh. Je me sens fatigué, j’ai besoin de me mettre au vert, invite-moi de temps en temps à passer une semaine près de toi. Le grand air me devient nécessaire et il m’amusera de jouer au beau-père chez un gendre bien élevé.

Peut-on se récuser pour une charité si facile, alors que l’homme qui la sollicite n’a cessé de s’intéresser à vous ? Échalote ne trouvait rien d’immoral à ce que son ancien protecteur eût un petit morceau de son opulence, et M. Plusch avait les idées beaucoup trop larges pour rougir d’une situation que d’ailleurs il n’exploiterait pas. Quarante ans de noce vous donnent une mentalité complaisante, exempte des préjugés des petits