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Page:Jeanne-Landre-Echalote continue 1910.djvu/76

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ÉCHALOTE CONTINUE…

formalité du bandeau sur les yeux, le directeur du combat, remettant à Adhémar un siphon vide et à Gourliche un siphon plein, prononça le sacramentel : « Allez, messieurs. »

Bzz ! Bzz ! — chantait et postillonnait l’arme du souffleur.

Frr ! Frr ! — ronchonnait et râlait celle de M. Dutal.

Par prudence les assistants avaient ouvert leurs parapluies.

Gaiement, le nez en l’air, un coin d’œil libre, le souffleur aspergeait son adversaire, lequel, le bandeau consciencieusement noué, se ruait sur les chaises, les murs, les tables et donnait à sec du siphon sur tout ce qui l’entourait.

— Halte ! — commanda enfin l’homme barbu. Mais, avant de rendre la liberté aux yeux des combattants et afin de ne pas laisser deviner à Dutal l’étendue de leur mystification, les témoins s’emparèrent prestement des siphons et les portèrent à la panoplie spiritueuse des bouteilles et canettes.

— Eh bien, mon petit Adhémar, ça s’est bien passé, — vint susurrer Échalote à son amant détrempé.