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ÉCHALOTE CONTINUE…

Mais M. Plusch, redevenu philosophe, ripostait :

— Qu’importent les ripatons, pourvu qu’on ait l’ivresse ! À partir de maintenant je fréquenterai chez Aspasie.

Échalote ne se démontait pas pour des paroles :

— Ça doit encore être quelque chose de propre cette rombière-là ! D’abord si elle était chic je la connaîtrais. Dans ces conditions, mon coco, je serais idiote de me ronger les sangs de jalousie.

Et, très digne, elle laissa son protecteur se livrer à ce qu’elle croyait être un commerce vénal sans importance.

Faire la noce pour le principe n’est pas à la portée des tempéraments nonchalants. Il faut errer de cafés en cafés, prendre un bock ici, un cherry là, avaler des sandwiches vers minuit, inviter des voisines de table à partager une pomme frite, payer des olives à l’une et des cacaouètes à l’autre. Certes, si M. Plusch eût possédé la fortune vigoureusement croquée par ses dents de vingt ans, il eût corsé les accessoires, eût offert des écrevisses, du champagne et du foie gras. On ne peut être et avoir été, disent les moralistes. En fait de cabarets, il devait se contenter le plus souvent des