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Page:Léouzon le Duc - Le Kalevala, 1867.djvu/500

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le kalevala

« Que tout ce que ma main n’a point touché, la main de Jumala le touche ! Que tout ce que mes doigts n’ont pu atteindre, les doigts du créateur l’atteignent ! Les doigts du créateur sont meilleurs que les miens, les mains de Jumala sont plus légères.

« Viens donc, ô Créateur, dérouler les grandes formules, viens, ô Dieu, appliquer les paroles saintes, viens, ô Tout-Puissant, déployer la force merveilleuse de ton regard[1] ! Ramène la santé pendant la nuit, ramène-la pendant le jour, de sorte que la douleur ne se fasse plus sentir à la surface, qu’elle ne déchire plus à l’intérieur, que le cœur soit délivré de ses angoisses, que le plus petit sentiment de souffrance disparaisse, durant toute cette vie, et aussi longtemps que la lune répandra sa lumière ! »

Ainsi, le vieux Wäinämöinen, le runoia éternel, conjura les maladies, détruisit les douleurs, les maladies, les douleurs envoyées par une vengeance étrangère ; ainsi, il sauva son peuple de la mort, la race de Kaleva de la perdition.


    « Minun silmin nähtyäni,
    « Käsin päällä käytyäni,
    « Suin sulin puheltuani,
    « Hengin henkäeltyäni ! »

  1. Voir page 23, note 8.