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Page:La Blondine ou avantures nocturnes entre les hommes et les femmes, 1762.djvu/19

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avec mes duvets, il preſſa les deux levres de mon petit connaut l’une contre l’autre, les ouvrit et y mit tous les doigts l’un après l’autre ; à cete heure il s’écria : J’aime tant l’amoureux deduit, que ſi chaque doigt fut un gros vit, vous en ſeriez plus contente, outre qu’il n’arriveroit pas, que ces Vits fuſſent jamais las, à Vous païer chacun ſa rente. Moi, je lui repondis, je vous ſuis fort obligée de tous vos ſouhaits, je n’ai que faire de tant de rentiers, ſi un ſeul vit me cauſe tant de douleurs, que ſeroit-ce ſi vous en aviez autant que de doigts, aſſûrement vous me tueriez avant que de me lever de ce lit, la nature eſt fort et bien ſage d’avoir tenû les hommes de ſi court, contentez-vous de ce que vous avez et ne rendez pas votre lubricité criminelle par des deſirs ſi extravagans. Rapineau m’écouta avec plaiſir et ria de toute ſa peau de ma ſimplicité, il ne s’en ſoucia point quoique je fiſſe la fachée, il tint toûjours ſa main ſur mes parties naturelles et me montrant de l’autre ſon membre viril, il me dit de le prendre, je le refuſai d’abord, mais après que je fus devenûë un peu plus hardie, je lui obeïs, mais à peine pouvois-je l’empoigner et je me ſentis ſaiſie de peur de le voir ſi rude, ſi dur et ſi chaud. C’eſt avec ce membre, me dit Rapineau que je vous fendrai par le milieu et j’enfoncerai ces por-