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Page:La Brière - Champollion inconnu.djvu/105

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Soyez témoin qu’amant tendre et fidèle
Son souvenir occupe seul mon cœur
Et que l’espoir de me rapprocher d’elle
Seul adoucit ma constante douleur.
Hâte, ô soleil, ta carrière brillante !
Fais que bientôt ils arrivent ces jours
Où je dois être auprès de mon amante !
Astre éternel, suspends alors ton cours !


Mais si Champollion épanchait en vers ses sentiments, selon les occasions, c’est surtout la muse héroï-comique, la muse rieuse de la parodie qui amusa ses loisirs.

On ne transcrira ici, — à titre de spécimen — qu’une de ses facéties, assez nombreuses, quelque peu grand’mères des œuvres folles qui ont diverti la jeunesse de notre génération : Orphée aux enfers ou la Belle Hélène.

C’est très probablement cette œuvre littéraire que Champollion se permit un jour de soumettre au vieil académicien Andrieu ; elle lui attira de ce critique bougon l’amusante réponse que voici :


Je refuse de lire les manuscrits de tragédies et de comédies… Ah, Monsieur, combien il s’en fait !… Quelle perte de temps !…