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Que l’hymen sous des fleurs cache ses fers pesants,
Qu’il voye ses vertus revivre en ses enfants.
Arrête le ciseau de la Parque cruelle !
Qu’elle file longtemps une trame si belle !
Oh ! fais que mes succès justifient son espoir,
Que je sois vertueux, et qu’il puisse le voir !
Fais qu’à mon tour enfin lui prouvant ma tendresse,
Je puisse par mes soins soulager sa vieillesse !


Le 1er janvier de l’année suivante, 1808, nouveaux vers de Champollion, adressés cette fois à son frère et à la nouvelle épouse de celui-ci, Zoé Berriat :


Apologue Arabo-Persan

Le chantre de la nuit, le tendre rossignol,
Ignorait l’amour et ses charmes.
Vers un bosquet un jour il dirigea son vol,
Content, tranquille, exempt d’alarmes,
Il allait chercher sa fraîcheur,
Lorsqu’une jeune et belle fleur
Se présente à ses yeux. Il la voit, il soupire
Et de l’amour il reconnaît l’empire.

Il n’abandonne plus ce bocage charmant.
Aussitôt, de plaire il s’empresse,
Jours et nuits le sensible amant
Chantait l’objet de sa tendresse,