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Page:La Brière - Champollion inconnu.djvu/98

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De cette rose que j’ai peinte,
Ma chère sœur vous différez ;
Car rien ne peut porter atteinte
Au bonheur dont vous jouissez.

Loin que de sa pesante main
Le froid hiver vous décolore,
Nous voyons, près de votre sein,
Qu’un jeune bouton veut éclore !

Oui le ciel nous l’accordera :
Je joins mes prières aux vôtres ;
Et je crois même qu’il sera
Accompagné de plusieurs autres.

Et lorsque reviendra l’agréable printemps,
Quand le zéphir aux fleurs donnera la naissance,
Ô mon frère, cet heureux temps
Verra doubler ton existence !

Vous qui joignez au flambeau des amours
Celui d’une aimable sagesse,
Dans la joie et dans l’allégresse
Tendres époux coulez vos jours.

Et toi dont l’univers nous retrace l’image,
Toi qui les créas pour s’aimer
Si leur bonheur est ton ouvrage,
Ô Dieu, daigne l’éterniser.

Et quant à celui de ma vie,
Je l’abandonne à leur tendre amitié.
Être longtemps témoins de leur félicité
Est mon unique et seule envie !