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Page:Laisnel de La Salle - Croyances et légendes du centre de la France, Tome 1.djvu/134

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LIVRE SECOND

FÉERIES — DIABLERIES — ANIMAUX FANTASTIQUES, ETC.


CHAPITRE PREMIER

FÉERIE BERRICHONNE :
LES MARTES OU MARSES ; — LES FADES ; — LES DAMES, ; — LES DEMOISELLES ; — LES LAVEUSES DE NUIT, ETC.

Ne craignons pas d’être obligés de trop nous baisser pour relever les contes de fées, car la place qu’ils occupent n’est pas sans dignité ; considérons-les au contraire sérieusement comme une mythologie nationale.
(Jean Reynaud, l’Esprit de la Gaule, p. 339.)

En raison de notre position géographique, nous connaissons les fées, en Berry, sous la plupart des noms qu’elles portent partout ailleurs en France. Vers le midi du département de l’Indre, sur toute la ligne frontière qui court de l’est à l’ouest, et qui sépare, dans cette région, la langue d’oïl de la langue d’oc, on les appelle Fades, Fadées, Martes ou Marses ; dans quelques cantons de l’arrondissement de la Châtre et ailleurs, on les nomme Dames, Demoiselles.