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[Lect. VII.]
INDE. — POÉSIE LYRIQUE.


HYMNE II.

Aux Ribhous, par Vamadéva.

(Mètre : Trichtoubh.)

1. Ô Ribhou, Vibhwan, Vâdja et Indra, venez à notre sacrifice, et (prenez votre part) dans nos offrandes. En ce moment la divine Prière vous présente la libation des jours (sacrés). Tous ces breuvages enivrants sont réunis pour vous.

2. (Naissez) à la vie, dont vous avez l’expérience. Des mets choisis vous sont présentés, ô Ribhous, et, de compagnie avec les Ritous, livrez-vous à la joie. Tous ces breuvages enivrants sont réunis pour vous, avec l’hymne (sacré). Envoyez-nous l’opulence, accompagnée d’une heureuse lignée.

3. Ce sacrifice, ô Ribhous, a été préparé pour vous, et vous l’avez reçu dans toute votre splendeur, tels qu’(autrefois) Manou. Devant vous se présente tout ce que vous pouvez aimer. Venez tous, ô vous que du nom de votre aîné (nous appelons) Vâdjas.

4. Et maintenant, généreux Ribhous, répandez vos bienfaits sur le mortel qui vous sert et vous honore. Buvez, ô Vâdjas, c’est pour vous, c’est pour votre plaisir que ce troisième sacrifice est célébré avec pompe.

5. Nobles Vâdjas, et toi, Ribhoukchas, venez à nous. Nous vous chantons pour votre munificence. Que les Libations, vers la fin des jours, aillent vers vous, comme les vaches vont à l’étable.

6. Enfants de la Force, appelés par nos hommages, venez à ce sacrifice. Compagnons d’Indra, et dispensateurs de la richesse, partagez ses plaisirs, et buvez de notre doux (soma).

7. Nous te louons, ô Indra ; viens avec Varouna, viens avec les Marouts te réjouir et boire de notre soma. Viens te réjouir (ici) avec les épouses (des dieux), admises, en premier lieu et dans les moments convenables, au partage de la libation, (avec ces épouses) qui possèdent de riches trésors.

8. Ô Ribhous, venez et partagez la joie de (nos sacrifices) avec les Adityas et les Parwatas[1], avec le divin Savitri, avec les Ondes, qui possèdent (aussi) de riches trésors.

9. Les Ribhous ont donné leurs secours aux Aswins, et aux deux (grands) parents, et à la vache (qui était morte) : ils ont créé les deux chevaux (d’Indra), et formé des armures (pour les dieux) ; ils ont développé le Ciel et la Terre ; maîtres intelligents, ils se sont donné une belle postérité.

10. Ô Ribhous, vous possédez une opulence puissante en troupeaux, en denrées, en famille, en trésors ; vous puisez les premiers à la coupe joyeuse de nos libations. Accordez-nous vos bienfaits, à nous et à ceux qui vous chantent.

11. Ne vous éloignez pas. Nous voulons satisfaire votre soif dans ce sacrifice, ô généreux Ribhous. Ô Dévas, si vous désirez nos offrandes, nous vous invitons à vous livrer au plaisir avec Indra, avec les Marouts, avec nos brillants (protecteurs).


HYMNE III.

Aux Ribhous, par Vamadéva.

(Mètre : Trichtoubh.)

1. Ô Ribhous, fils de Soudhanwan, enfants de la Force, approchez ; ne vous éloignez pas. Dans ce sacrifice nous vous présentons nos offrandes. Que les breuvages qui réjouissent Indra viennent aussi faire votre bonheur.

2. Que les offrandes en l’honneur des Ribhous soient apportées. Que le soma soit versé dans les coupes. C’est vous qui, dans vos œuvres pieuses, dans vos heureux travaux, avez divisé en quatre parties la coupe unique (du sacrifice).

3. Vous avez divisé la coupe en quatre parties. « Ami, » avez-vous dit (à Agni), « fais cette distinction. » Ainsi, ô Vâdjas, ô Ribhous à la main industrieuse, vous êtes entrés dans la voie de l’immortalité, (vous avez obtenu) le rang de Dévas.

4. Quelle était donc la nature de cette coupe que votre sagesse a divisée en quatre parties ? Prenez ces libations qui inspirent la joie. Buvez, ô Ribhous, de ce doux soma.

5. Par votre adresse vous avez rendu la jeunesse aux deux (grands) parents. Par votre adresse vous avez fait une coupe qui devait servir aux dieux pour la libation. Par votre adresse vous avez formé les deux chevaux rapides qui traînent Indra, ô Ribhous honorés par des mets choisis.

6. Pour celui qui, vers la fin des jours, offre,

  1. Nous avons vu ailleurs (page 120, col. 2, note 5) que Parwata était le nuage personnifié. Le commentaire identifie ce mot avec Parwan, et dit que l’auteur désigne ici les époques du mois auxquelles on donne ce nom.