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Page:Lavoix - Histoire de la musique, 1884.djvu/43

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L’ANTIQUITÉ.

notation destinée aux voix, les lettres couchées ou renversées étaient plus spécialement employées pour la notation instrumentale (fig. 13) :

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FIG. 13.

Pour exprimer tous les sons de l’échelle musicale, en comptant la musique instrumentale et la musique vocale, il fallait employer au moins cent trente-huit signes ; ajoutez à cela ceux qui servaient à indiquer la durée de ces notes et les silences, et vous verrez que le nombre des lettres de la notation grecque devait s’élever théoriquement à plus de cent cinquante. Aristoxène avait raison de dire que la science de la musique était tout entière dans la notation. G’est à Polymneste de Colophon que l’on attribue l’invention de la notation grecque, vers 640, mais n’ajoutons pas plus de foi qu’il ne convient à cette attribution, puisque Pythagore est aussi regardé comme un des inventeurs de la notation par lettres.

Les signes de valeur indiquant la durée des sons ou les silences et complétant la notation étaient ceux-ci (fig. 14) : [ image manquante ]
FIG. 14.


Tel est le système de notation exposé par Aristoxène, vers 320 avant J.-C. et par Alypius. Il est ingénieux et