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Page:LeMay - Fables canadiennes, 1882.djvu/214

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FABLE XX

LE CHÊNE ET LE POMMIER

Dans un champ, tout auprès de mon humble village,
Un chêne déjà grand étalait son feuillage
 Avec un orgueil mal caché.
Il était beau, c’est vrai ; l’on recherchait son ombre ;
 Mais jamais ne s’était penché
 Sur les petits son grand front sombre ;
 Et rien ne gâte la beauté
 Comme la vanité.

 Un jour un pommier eut l’audace
 De pousser près de lui :