Aller au contenu

Page:LeMay - Fables canadiennes, 1882.djvu/227

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
225
livre quatrième

 Mille éclatantes draperies ;
 Et, pendant les jours orageux,
 Au lieu de cette étrange foudre
 Qui cherche à tout réduire en poudre,
 Je ferais, dans les cieux couverts,
 Entendre mille chants divers.

Si j’étais maître, enfin, pour traverser le monde
On ne construirait plus ces bateaux à vapeur,
Ni ces chemins de fer, qui vont à faire peur
 Sur la terre ou sur l’onde ;
Mais l’homme, infatigable et rapide à la fois,
S’élancerait partout sans rencontrer d’obstacle :
 Tout serait soumis à ses lois.
 Que ce serait un beau spectacle !

Ah ! oui, si j’étais maître…

 Il ne put achever,
Car il tomba soudain dans une fosse creuse
 Sans pouvoir se relever.

— Si j’étais maître, moi, dit d’une voix moqueuse
 Mathurin son gai compagnon,