Mille éclatantes draperies ;
Et, pendant les jours orageux,
Au lieu de cette étrange foudre
Qui cherche à tout réduire en poudre,
Je ferais, dans les cieux couverts,
Entendre mille chants divers.
Si j’étais maître, enfin, pour traverser le monde
On ne construirait plus ces bateaux à vapeur,
Ni ces chemins de fer, qui vont à faire peur
Sur la terre ou sur l’onde ;
Mais l’homme, infatigable et rapide à la fois,
S’élancerait partout sans rencontrer d’obstacle :
Tout serait soumis à ses lois.
Que ce serait un beau spectacle !
Ah ! oui, si j’étais maître…
Il ne put achever,
Car il tomba soudain dans une fosse creuse
Sans pouvoir se relever.
— Si j’étais maître, moi, dit d’une voix moqueuse
Mathurin son gai compagnon,
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livre quatrième