Page:LeMay - Fables canadiennes, 1882.djvu/47

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

FABLE XV

L’ARBRE SEC ET L’ARBRE DÉPOUILLÉ PAR L’AUTOMNE

Deux arbres s’élevaient au milieu d’une plaine,
Tristes et dénudés, car de leur froide baleine
 Les bises de l’hiver
Avaient déjà flétri le chaume et le bocage.
L’un des deux, toutefois, pour perdre son feuillage,
N’avait pas attendu l’automne. Un petit ver,
En le mordant au cœur, avait gâté sa sève.
Quand le cœur est atteint, la vie, hélas ! achève.