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Page:LeMay - L'affaire Sougraine, 1884.djvu/447

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l’affaire sougraine

XXIII

Le même jour une voiture s’arrêtait à la porte de l’étude de maître Vilbertin. Le cheval était essoufflé, chaud, enveloppé d’une buée de vapeur tiède. Il avait dévoré le chemin. C’est que Rodolphe et la Longue chevelure avaient hâte d’arriver. Le notaire ouvrait la porte pour mettre dehors son ex-ami D’Aucheron.

— Va-t-en au diable ! criait-il, et crève comme un chien !

D’Aucheron était ruiné. Il partit pour ne jamais revenir. On dit qu’il est aujourd’hui dans un ermitage, en pays étranger. Il aurait cherché auprès de Dieu des consolations que le monde ne sait point donner. Il ne fut pas mis en accusation pour le meurtre de M. Le Pêcheur. L’erreur était évidente…

Disons tout de suite, puisque nous arrivons au terme de notre récit, que madame D’Aucheron est