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Page:LeMay - L'affaire Sougraine, 1884.djvu/75

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l’affaire sougraine

— Ils pouvaient bien ne pas tant se hâter ceux-là.

Puis s’étant levés ils serrèrent avec une effusion menteuse les mains loyales de ces braves gens.

— J’avais peur que vous ne fussiez empêchés de venir, commença d’Aucheron, vous avez toujours un tas de gens chez vous, le soir. Vrai, cela m’eut chagriné.

— J’ai pensé qu’en effet la présence d’un vieux patriote ne vous serait point désagréable, et j’ai fait une brèche dans mes habitudes. Pourtant, le limaçon ne doit pas sortir de sa coquille.

— Vous êtes tout de même bien aimable, madame Duplessis, d’avoir si vite répondu à notre invitation, disait madame D’Aucheron.

— Il est neuf heures, ma bonne madame, et nous ne voulons point passer la nuit, tout aimable que soit la compagnie.

— Oh ! quand je dis : vite… Cette pendule, la plus belle que nous ayons pu trouver en ville, nous avertit qu’il est temps d’ouvrir nos portes, comme nos cœurs, aux distingués amis qui nous font l’honneur de…