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Page:LeMay - L'affaire Sougraine, 1884.djvu/78

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l’affaire sougraine

s’exercer… Que ferait mademoiselle Léontine, par exemple, si elle n’avait point à qui distribuer ses douces paroles et ses nombreuses aumônes ?

Il regardait mademoiselle d’Aucheron en souriant et voulait détourner l’attention qui s’attachait à lui.

— Monsieur Vilbertin, répondit la jeune fille, nous devrions former une société tous les deux ; je distribuerais les paroles et vous, les écus…

— Une société avec vous ?… je vous prends au mot… mais une vraie société que vous n’aurez pas le droit de dissoudre.

— Une vraie société de bienfaisance. Ouvrez votre bourse, monsieur, payez.

— Ouvrez votre bouche adorable, mademoiselle, parlez…

— Remettez à madame Villor le prix de son loyer… jusqu’au mois de mai prochain. J’ai parlé.

— Rien que cela ? fit le notaire un peu décontenancé, mais riant toujours cependant. Vous commencez bien ; n’importe, pour vous, je m’exécuterai.