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Page:LeMay - Picounoc le maudit (2 tomes en 1 volume), 1878.djvu/105

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PICOUNOC LE MAUDIT.

— Oui, de cette dame que vous venez de quitter…

— Je n’en ai point… impossible… pour aujourd’hui, du moins…

— Pouvez-vous m’en apporter un ?

— Certainement ; la semaine prochaine, pas plus tard…

— C’est bon ! je l’achèterai, mais à une condition.

— Laquelle ?

— À la condition que vous n’en vendiez pas d’autres semblables, dans la paroisse, avant six mois, et que vous n’en direz mot à personne, entendez-vous ?

— Conditions faciles. Je pourrai en vendre avec des fleurs bleues ?

— Bleues, jaunes, violettes, rouges, pourvu que ce ne soient pas deux roses.

— La semaine prochaine, vendredi ou samedi, vous l’aurez.

En effet, le bossu revint, et Picounoc paya de bon cœur le châle demandé. En sus, il offrit un verre au marchand qui se donna garde de le refuser. Aglaé ne vit pas alors le