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Page:LeMay - Picounoc le maudit (2 tomes en 1 volume), 1878.djvu/125

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PICOUNOC LE MAUDIT.

— Tu te trompes, Picounoc, dit-il, c’est la femme de Djos qui est morte…

— C’est la mienne, mon Dieu ! je ne le sais que trop ! c’est la mienne !

— C’est la femme à Djos… la petite vient de le rapporter. C’est Djos lui-même qui a tout déclaré…

— C’est ma femme, vous dis-je, mon Aglaé… j’étais là, à côté d’elle, dans le jardin… Il l’a tuée d’un coup de rondin… le misérable !… Il l’aimait, vous le savez… toute la paroisse le sait… mais elle était si bonne, si sage, si honnête !… Ô mon Aglaé !… mon Aglaé !… Elle le recevait mal, vous le savez encore… elle le traitait comme il méritait d’être traité, le vaurien !… et, un jour, elle lui donna une tape en pleine face… c’est depuis ce temps qu’il lui gardait rancune… Et moi qui le croyais mon ami !… moi qui l’invitais toujours à venir à la maison !… Mon Dieu ! mon Dieu ! est-il possible ?…

Ce fut, toute cette nuit-là, un va et vient extraordinaire dans le village. Tout le monde accourut sur le théâtre de l’événement. Aglaé fut transportée à la maison. Les femmes