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Page:LeMay - Picounoc le maudit (2 tomes en 1 volume), 1878.djvu/130

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PICOUNOC LE MAUDIT.

c’étaient les restes du malheureux Djos. Et cette croyance alla se fortifiant, car on n’entendit plus parler de lui.

Picounoc, quelques jours après, voyant entrer une vieille femme qui passait pour tirer l’horoscope et dire la vérité — chose digne de remarque — lui donna un jeu de cartes et, sous prétexte de lui demander des révélations sur le meurtrier de sa femme, lui demanda cent choses pour lui-même. Il lui demanda, d’abord, si Djos était mort véritablement ; si les ossements calcinés que l’on avait trouvés dans les cendres étaient bien ses os ; si Noémie se remarierait un jour : et la cartomancienne répondait à merveille. Il demanda si jamais quelqu’un aveindrait ce qui se trouvait au fond d’un certain puits. Il pensait au châle.

— Jamais une main de vivant ! répondit la tireuse d’horoscope.

— Quant aux mains des morts, pensa Picounoc, je ne les redoute guère…