Alors l’ex-élève s’écria, content de donner cours à son indignation :
— Racette ! quoi ! c’est vous, misérable ! vous, un voleur de grand chemin ! un ravisseur de jeunes filles, un assassin ! un échappé du pénitencier ! qui vous cachez ainsi sous le masque de l’indien pour échapper à la justice des hommes, et continuer vos œuvres damnées ! ah ! si le prêtre me le permet, vous ne tuerez plus personne ! Et, disant cela, il levait son bras armé du terrible couteau. Ses compagnons l’encourageaient de leurs frémissements. Le prêtre l’arrêta.
— Êtes-vous chrétien ? dit-il avec force, est-ce ainsi que vous pratiquez la charité ?
— L’a-t-il pratiquée, lui, le maudit ! quand il s’est fait voleur ? quand il a enlevé une enfant de douze ans ? quand il s’est caché dans une cave pour tuer Djos ! Djos, mon ami, Djos le pèlerin de Ste. Anne ?… L’a-t-il pratiquée encore dernièrement quand il a tué le grand-trappeur.
— Il a tué le grand-trappeur ? demanda le prêtre avec émotion.
— Je ne l’ai pas tué, répondit Racette, puis-