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Page:LeMay - Tonkourou (nouvelle édition de Les Vengeances), 1888.djvu/273

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xxv

LE PARDON

Louant le Grand Esprit par qui tout bien arrive,
Tonkourou l’indien du côté de la rive
Cherche Léon. Sans cesse il l’appelle. À sa voix
Rien ne répond, hélas ! que les rocs et les bois.
Par la plaine fleurie ou la route poudreuse,
Il se rend au ravin qu’un large ruisseau creuse
En se jetant au fleuve à travers les galets.
À l’heure où le pêcheur relève ses filets,
Où le troupeau beuglant descend de la colline,
Léon se rendait là. Quelqu’un sur l’eau s’incline,
Est-ce lui ? Que fait-il ? Pourquoi reste-il sourd ?
Le poids de sa douleur est-il enfin trop lourd ?
Veut-il mourir ?…