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Page:LeNormand - La plus belle chose du monde, 1937.djvu/226

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LA PLUS BELLE CHOSE DU MONDE

— Ah ! Lucette, si mon mari n’était pas fatigué, comme je trouverais tous ces livres merveilleux…

— Pourquoi n’es-tu pas plus philosophe, ma chère ? Lis donc en paix, malgré tes inquiétudes. Autrement, le temps passe à souffrir, à attendre et l’on n’est pas plus avancé… Tout finit toujours par s’arranger, je t’assure.

Monique insiste pour retenir Lucette à souper.

— Ta visite distraira Maurice ; parler, être obligé de paraître gai lui fera du bien.

Et dans sa voix tremble beaucoup d’humilité ; sa demande renferme un triste aveu ; elle ne suffit donc plus à Maurice ?

Mais Lucette doit retourner chez elle, Lucette ce soir attend quelqu’un.

— Qui ?

— Quelqu’un que tu ne connais pas.