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Page:LeNormand - Le nom dans le bronze, 1933.djvu/122

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LE NOM DANS LE BRONZE

nous vous aimions tout de suite assez pour vous ramener…

— Il y a donc une raison à tout cela ?

— Il y a toujours une raison, un pourquoi que l’on découvre plus tard. Tout se tient. Tout s’enchaîne. J’ai constaté cela souvent. Vous verrez, vous êtes venue ici pour de mystérieux desseins, dont nous connaîtrons la trame un bon matin…

— Moi, j’ai peur, j’aime mieux ne pas savoir, je ne veux pas penser…

Son accent trahit une souffrance intérieure. Son amie, étonnée, la regarde :

— Mais Marguerite, qu’avez-vous ? Vous pleurez ? Quelqu’un vous a-t-il peinée ?

— Non, personne… Laissez-moi pleurer, Louise, je vous dirai plus tard, mais je ne peux pas me maîtriser, c’est nerveux.

Cette chère Louise, ce pauvre Philippe, si touchant parfois avec ses intentions didactiques, non, ni l’un ni l’autre ne peuvent plus rien, ne changeront rien à son état d’âme bouleversé.