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LE NOM DANS LE BRONZE

cousines et, presque tout de suite, les visiteurs cessent d’être un ennui pour Marguerite.

Son père et M. Dupré ont autrefois fait ensemble leur droit. Natifs du même village, en pension durant leur cours dans la même maison, ils éprouvent un très vif plaisir à se retrouver. Avant de ressasser leurs souvenirs communs, M. Dupré explique son arrivée soudaine. Ils revenaient de Montréal quand l’auto s’était détraquée à Berthier. Au garage, on ne pouvait pas l’examiner tout de suite. Ils avaient saisi cette occasion de traverser à Sorel.

Ce qu’il ne racontait pas, c’était que Philippe et Louise avaient d’abord protesté. Le retard les contrariait et l’excursion ne les tentait guère. En restant à Berthier, il leur semblait qu’ils hâteraient la réparation de la voiture.

Ils maugréaient encore, en montant à bord du « François C », — qui s’appelait ainsi à cause du prénom et de l’initiale du nom, de son propriétaire. Sur le pont du traversier chauffé par le soleil, ils attendirent un quart d’heure. Mais, le bateau en mouvement,