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Page:Le Coran - Traduction et choix de sourates par Edouard Montet, 1925.pdf/105

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sard[1], les Ansâb[2] et les flèches du sort[3] ne sont qu’une abomination de l’œuvre de Satan. Tenez-vous-en à l’écart ; peut-être (alors) serez-vous heureux.

93. Satan n’a qu’un désir : susciter entre vous l’inimitié et la haine par le vin et le jeu de hasard, et vous détourner du souvenir d’Allâh et de la prière[4]. Mais ne voulez-vous pas refuser, et obéir à Allâh, et obéir à l’Apôtre et prendre garde ? Car, si vous vous détournez, sachez que Notre Apôtre a seulement la charge de la prédication[5].

94. Il n’y a pas de péché pour ceux qui croient

  1. Le mot du texte maisirou désigne spécialement le jeu consistant dans le tirage au hasard des flèches déposées dans un sac, pour que le sort décide à qui reviendra telle ou telle partie d’un chameau égorgé dans des circonstances spéciales.
  2. Ansâb signifie pierres plantées, dressées et objet d’un culte ; de là le sens d’idoles et de statues des religions païennes. Les Ansâb correspondent aux Massêbôt (pierres plantées, objet d’un culte) de l’Ancien Testament, et aux Menhirs de Bretagne. Il y a au Nord-Ouest du Maroc un superbe Nasb (sing. de Ansâb), appelé El-Oûtad le pieu (Voy. notre Voyage au Maroc, Tour du Monde, 1903, p. 363).
  3. Le texte arabe a le mot Azlâm (sing. Zalam) qui signifie flèches sans plumes pour le tirage au sort.
  4. La prière rituelle.
  5. Mahomet n’a été chargé par Dieu que d’avertir les hommes ; il n’exerce pas d’action surnaturelle sur eux.