Page:Le Coran - Traduction et choix de sourates par Edouard Montet, 1925.pdf/108

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mois sacré[1], et l’offrande (des victimes) et les colliers suspendus à leur cou comme des ornements[2]. C’est pour que vous sachiez qu’Allâh connaît ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre, et qu’Allâh connaît toute chose. Sachez qu’Allâh est ardent à punir, mais qu’Allâh pardonne (aussi) et qu’Il est clément[3].

99. L’Apôtre n’a qu’à prêcher ; mais Allâh connaît ce que vous faites voir et ce que vous cachez.

100. Dis : « Ce qui est vil ne peut être égalé à ce qui est bon, quoique l’abondance de la vilenie te plaise[4]. » Craignez donc Allâh, ô

  1. Le Moharrem.
  2. Allusion aux sacrifices faits pendant le pèlerinage à La Mecque, et aux ornements de feuillages placés sur le cou des victimes offertes (voy. dans la même sourate le verset 2). On voit par ces détails combien le culte islamique était déjà organisé : prière auprès de la Ka’ba, Moharrem, sacrifices de pèlerinage. Ces prescriptions circonstanciées accusent le caractère postérieur de cette sourate, dans la presque totalité de sa rédaction.
  3. Dans les deux dernières phrases du verset 98, l’auteur emploie quatre fois le même radical verbal pour dire : connaître, savoir. Pour qui lit le texte arabe de cette sourate, le style paraît de toute évidence négligé.
  4. Le singulier est employé ici pour le pluriel ; la phrase, mise dans la bouche de Dieu, est adressée soit aux fidèles, soit aux hommes en général.