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quable : « Dieu n’a rien créé qu’il aime mieux que l’émancipation des esclaves, rien qu’il haïsse plus que le divorce. » Le Coran a aboli les sacrifices humains, le meurtre des filles à leur naissance, l’usage du vin et des boissons fermentées, l’habitude des jeux de hasard, invétérée chez les Arabes.

Des progrès d’une portée infinie ont été accomplis par ces réformes, à tel point que Mahomet peut être compté au nombre des plus grands bienfaiteurs de l’humanité.


Il y a deux questions particulièrement intéressantes dans l’enseignement coranique ; toutes deux méritent d’être signalées pour leur importance au point de vue religieux, et aussi pour bien établir que, dans le Coran, la doctrine islamique n’est qu’en voie de formation et qu’elle n’est point encore fixée.

La première question est celle du fatalisme et du libre-arbitre.

Le fatalisme est affirmé dans plusieurs déclarations formelles du Coran, en particulier dans le fameux passage :

C’est Dieu qui vous a créés, vous et ce que vous faites.

Sour. 37, v. 94.